Témoignage : Régis RICHARD - Une organisation bien rodée avec le GED 49

Des besoins multiples, un interlocuteur unique !

Crédit : La France Agricole

Une organisation bien rodée : deux jours par semaine, un salarié remplace Régis Richard pour les travaux d'astreinte.

Régis Richard produit du lait (350 000 litres, 40 vaches laitières) et de la viande (10 charolaises) sur 60 ha à Noëllet, dans le nord-ouest du Maine-et-Loire.

"Un système comme celui-ci peut tourner avec une UTH (unité de travail humain, équivalent d'un temps plein complet), mais j'ai toujours eu des engagements extérieurs et donc besoin d'un complément de main-d'œuvre" dit-il.

Un volume d'heures annuel

Pour pallier ses absences, l'éleveur a recruté en 2019 un salarié en CDI intermittent, à raison de 400 heures par an, avec le possibilité de 200 heures supplémentaires. '"Olivier entretenait les matériels et les bâtiments, décrit Régis. Il gérait tout ce qui n'était pas urgent mais devait être fait."

Pour les travaux d'astreintes, l'exploitant a longtemps pris appui sur le Service de Replacement. "En 2019, j'ai opté pour le GED, Groupement d'Employeurs Départemental".

Depuis, un salarié travaille deux jours par semaine sur l'exploitation, les jeudis et vendredis. "Il prend en charge la traite, l'alimentation et, de manière générale, les soins aux animaux"

Selon les années et les salariés positionnés, le partage du temps de travail s'effectue entre deux ou trois fermes. Martin, le premier salarié positionné chez Régis Richard était titulaire d'un BTS. Pour autant, afin de mieux coller aux besoins des agriculteurs du maillage GED, il s'est formé pas l'intermédiaire du GEIQ. Cela lui a permis de monter en compétences en élevage et travaux du sol.

Aujourd'hui, c'est Alexis qui est le dernier salarié titulaire positionné. "Les jours de présence du salarié, et donc mon organisation, n'ont jamais bougé", précise Régis qui n'a connu que deux interlocuteurs au groupement. Ensemble, ils font au minimum deux points par an, en particulier à la fin de l'été pour définir le volume annuel d'heures qui est calé du 1er novembre au 31 octobre.

Entre-eux Emilie Vaillant, conseillère à Elioreso, surveille sa "consommation" et gère la relation entre l'agriculteur, le salarié et le GED.

Déléguer l'administratif

Déléguer ? "c'est le premier avantage que je trouve au groupement" affirme Régis Richard. Il y a quelques années, l'éleveur a essayé de recruter un salarié en commun avec un autre agriculteur. "J'ai trouvé ça compliqué, cela demande du temps et de l'énergie."

En recourant au GED, Régis s'affranchit du processus de recrutement, des démarches administratives et de toutes celles relevant de la fonction d'employeur y compris la veille réglementaire. "En début d'année, Alexis s'est blessé en salle de traite. Il a été arrêté deux semaines et je ne me suis occupé de rien." En pratique, chaque mois, Richard reçoit une facture correspondant aux heures travaillées : "à peu de chose près, c'est le coût du salarié en CDI intermittent, dont le bulletin de salaire est établi par le centre de gestion."

Propos recueillis par Anne Mabire, La France Agricole